Chers Parents
vous élevez un enfant unique? Félicitations!
C'est un choix ravi et bien assumé ? Ou à regret, parce que la situation le nécessite ?
En tout cas, les chimères reliées aux enfants uniques, ca ce comprend qu'elles vous inquiètent !
Néanmoins, avec la bonne mentalité tout marchera à merveille.
Voici comment se faire une vie géniale malgré les obstacles posées par l’extérieur :
x Avant tout, ne vous sentez pas inférieurs aux familles de deux enfants ou plus ! Heureusement, les opinions varient et il revient à chacun de définir sa « famille idéale ». Pourquoi réproduire un schéma qui est imposé à tout le monde pour de stupides raisons ? Ce n’est pas parce que l'entourage s'en fait duper qu’il faut s'y joindre ou sinon marcher tête basse ! A trois on est une famille tout à l’égal du reste et les qualités d'un parent ne relèvent pas du nombre d’enfants mais du fait d’en avoir le nombre qui convient, qu’on a les moyens et l'esprit d’élever dans un cadre salutaire. D’ailleurs, quel joli compliment à votre chérubin qu’il vous comble - vous le gratifiez d'une place enviable !
x Finie l'obéissance à la logique standard ! Elle exalte la vie moyenne : deux enfants qui jouent ensemble, fratrie = paradis, les parents se replient sur eux-mêmes… et tout ce qui ne rentre pas dans ce moule est forcément égoïste ou malsain. Votre trio, cependant, fonctionne un peu différemment, mais est tout aussi enrichissant. La « clé du bonheur » est de prendre conscience de cela ! Arrêtez donc de vouloir imiter les conditions d’une famille nombreuse, persuadés qu'elles seules offrent un climat de chaleur à votre ange et que toutes richesses découlent d’elles - découvrez plutôt les trésors réservés à vous, justement grâce au fait d'être à trois ! Une fois acquis la confiance nécessaire en votre rôle de parent d’enfant unique, il ne faut plus guigner les autres (sauf avec un sourire...) et leurs propos perdront l’importance de vous atteindre. Vaut mieux pas y prêter l’oreille Les jugements sur les enfants uniques sont prononcés d’une façon effrayante mais ne comportent guère de vérité.
x Pas de culpabilité de priver votre enfant d’une fratrie ! Ça se compense et vu les répercussions sur toute la famille, il ne vaudrait pas le coup d’assumer un deuxième uniquement pour cette raison (à « Le Revers »). La responsabilité d’un parent consiste à prendre soin de son enfant, à lui transmettre la vie et à lui apporter chaque jour le meilleur pour son bien – et non à accoucher un petit frère et c’est tout.
x La façon dont vous vivez votre petite famille et les situations quotidiennes importe beaucoup ! Veillez donc à ne pas transposer des sentiments négatifs tels que le regret d’un 2ème bébé, la tristesse, la pitié etc. à votre chérubin. Si maman trouve triste d’être à table avec lui seul ou de le voir jouer à soi, il sera difficile pour lui de développer un ressenti différent. Mais si maman et papa sont visiblement contents, qu’y a-t-il de meilleur ? ;-) Une ambiance joyeuse au sein de la famille solidifie l’enfant dans son équilibre et ainsi contre les remarques débiles de l’entourage.
x La collectivité, le partage, les folies d’enfant… votre ange connaîtra tout ça pleinement sans frères et sœurs ! A la différence qu’après, il profite de toute l’attention de ses parents. Appréciez cet avantage – il procure à votre loulou un horizon élargi au lieu de le frustrer de quelque chose. Offrez-lui des occasions de s’échanger avec d’autres petits, veillez à ce qu’il apprenne des habiletés sociales, sache gérer des conflits… mais assurez également qu’il se sent bien avec sa famille et à soi.
x Soyez complices avec votre enfant, partagez vos rêves, vos opinions l’un avec l’autre et prenez plaisir de vos activités communes. Mettez l’accent sur les particularités de votre famille de trois – justement les choses qui seraient impossibles avec deux enfants ! A l’inverse, n’interprétez pas trop de problèmes dans votre lot et dans celui de votre enfant. Contraire aux images courantes, la vie à trois se déroule aussi joyeusement que celle à quatre et elle ne contient pas plus de pièges. Pas de catastrophe donc si votre chérubin dit qu’il s’ennuie ! Entre frères et sœurs on a également ses périodes d’ennui et on traverse des chagrins épargnées à vous.
x Sur le plan matériel, ne privez pas trop votre loulou(te) afin de gommer son avantage d’enfant unique. Laissez-le vivre les beaux côtés de son unicité, ce qu’il gagne en compensation d’une fratrie, qu’il n’est pas pitoyable et que ses parents adorent lui faire des plaisirs – ça ajoute à son bonheur ! Trouvez les justes principes pour votre famille, sans prendre à cœur les commentaires des autres. Ils ont beau s’indigner, en achetant une chose à leurs gosses ils doivent faire x 2,3,4… alors ils se retiennent faute de moyens. Vous n’avez pas ce problème. Là encore, vos bienfaits de petite famille montrent leur nez et c’est pas vice, c’est votre mérite.
Ce sont les repères que vous donnez à votre enfant qui faconnent sa conception de l'argent – pas nécessaire d'être privé à cause des frères-sœurs ! Tenez à ce qu’il sache apprécier les choses, puisqu’elles ne tombent pas du ciel, et qu’il comprenne aussi un Non. Le confort matériel et la transmise des valeurs morales, ça ne s’exclue pas l’un l’autre, c’est plutôt sans aucune relation.
Prenez aussi en compte : Alors que d’autres enfants passent leur temps avec leurs frères-sœurs, un enfant unique a besoin de moyens pour s’occuper seul. Les jouets lui servent donc de possibilité pour vivre sa créativité et pour se faire des petites aventures dans sa chambre.
x L’éducation et le ménage vous laissent une récré parfois au lieu de vous encombrer 24h/24 ? Tant mieux ! ;-) Hobbies, shopping, être couple, être femme - pourquoi pas?! Profitez de vos libertés sans culpabilité.
x Lors des discussions familiales, exprimez chacun(e) votre avis et prenez au sérieux les propos de l’enfant. Evitez de vous unir contre lui par principe, lui donnant ainsi l’impression d’être seul face à deux vieux. Soyez ferme sans être trop éloigné et sévère !
Votre enfant vous réclame un petit frère ou une petite sœur ? Pas d’affolement ! Il voit bien que ses amis, ses camarades de classe etc. ont tous des frères et sœurs, que des bébés sont nés dans l’entourage, alors c’est le dossier brûlant ! Beaucoup d’enfants (surtout les filles) passent une période où ils sont fous de bébés et en souhaitent un comme un nouveau jouet, une poupée, un(e) compagn/ne de jeu… sans avoir la moindre idée quel changement ça provoquerait dans leur vie ! C’est donc pas signe de tristesse ou de solitude d’enfant unique qui commence à se traduire et vous auriez tort de culpabiliser et de douter de votre choix de nouveau. Il faut simplement faire attention que ce voeu ne s’enracine pas, p. ex. lui expliquer que si cela devait arriver, il faudrait partager. Peut-être là, surprise : votre petit n'en voudra plus ?!
Voici quelques réponses possibles :
*Un petit bébé aurait x ans de moins que toi, ce serait nul pour jouer avec !
*Tu crois que ça plaît à Léa de partager sa maman? Moi aussi, j’aurais moins de temps pour toi si nous avions un bébé.
*Les frères et sœurs ne sont pas des amis : ils piquent tes choses, te cassent les pieds… et on ne peut pas leur fermer la porte ;-)
*Tu es chanceux d’avoir tant d’amis avec petits frères et sœurs ! Donc tu peux chouchouter les bébés, mais n’as pas à partager tes parents.
Quant aux raisons pourquoi la famille restera à trois, il rassure un enfant le plus de savoir que ses parents sont simplement contents avec lui. C’est, contrairement aux aspects plutôt négatifs comme l’argent, votre santé ou vos nerfs, une très belle réponse !
Dissipez sa peur de se singulariser. Il est parfois dur de se retrouver au milieu de familles normbreuses, « seul » parmi les copains accompagnés par leurs frères-sœurs… surtout quand on a appris de se plier toujours à l’exemple des autres. Leçon importante donc : Il n’est en aucune manière un défaut d’être « différent », dans certaines conditions ça peut même être un atout, un avantage par rapport à la moyenne… bien que la généralité le veuille autrement, à cause d’un esprit borné ! Comme ce serait ennuyeux si les hommes étaient tous pareils. Expliquez à votre fils ou à votre fille qu’il y a de multiples tailles de famille, la vôtre est un peu spéciale, mais pas du tout inférieure, incomplète ou quoi ! Même entre amis, il ne faut pas se ressembler comme deux gouttes d’eau, éclairez donc votre chéri : Ton copain a une petite sœur, toi tu es unique et c’est tout aussi bien ! Le principal c’est de lui transmettre une image réaliste de ce qu’est, une fratrie, aussi que de le sensibiliser pour les richesses liées à son statut unique, ce qu’il perdrait en échange pour ce bébé tellement désiré. Par exemple, la complicité avec maman, beaucoup d’enfants en rêvent et se battent avec leurs frères pour en recevoir un morceau ! Ainsi vous relativisez l’impression que les frères et sœurs fassent partie intégrante de la vie et rassurent votre petit que son unicité ne le met à l’écart en aucune manière.
Cette disposition d'esprit fortifiera contre les remarques idiotes qu’il entendra inévitablement. Car malheureusement, nombre de gens manquent de tact et de tolérance et déjà les tout-petits sont bourrés de préjugés transmis par le monde d’adultes… Dommage, mais pas la peine de prendre ça personnel. se fier à ses propres sentiments, à son accord avec soi-même n’importe ce qu’en pensent les autres. Encouragez-le par exemple de répondre NON à la question énervante s’il veut un petit frère ou une petite sœur ! Pas la peine de rentrer dans le moule préparé par les autres.
En somme, il vaut mieux apprécier son style individuel et s’entourer des personnes avec qui on s’entend réellement, qui partagent les mêmes goûts et opinions, au lieu de se mettre bien avec le monde entier. .
De plus, un conseil à votre adresse : Ne faites pas trop des publications médiales au sujet d’enfant unique. Ils sont souvent peu sérieux, contiennent des préjugés et du catastrophisme... Gardez à l’esprit que ce ne sont que des gens ordinaires, soi-disant « experts », débitant leurs idées, et ils se trompent.
Un dernier point : Rappelez à votre chérubin qu’il y a encore d’autres dans son cas qui le vivent tout à fait épanouis ! Lisez-lui des histoires où apparaissent des enfants uniques (p. ex. les contes de fées), entrez en contact avec d’autres petites familles, mentionnez les enfants uniques de votre connaissance ou partagez des récits réjouissants trouvés sur Internet... Pour vous éclater tous les deux ou trois après une remarque débile, écoutez ce CD-ci et chantez le texte ensemble: « Only you… you make this world complete » – l’univers de votre famille, bien entendu ;-D
x Favorisez son autonomie : Adapté à son âge, encouragez l’enfant à faire des choses seul (ranger sa chambre, faire son sac pour aller dormir chez les copains, se faire son petit déjeuner, gérer son argent de poche…) et à participer aux légères tâches ménagères.
x Vous ne voulez pas mettre de la pression ? Rien de plus simple : Dites à votre ange qu’il ne faut pas vous rendre fiers ou heureux - car vous l’êtes déjà !
x Pourquoi pas acheter un animal à votre enfant ? Ce serait un compagnon chouette à travers lequel il apprendra à assumer de la responsabilité. Moi, j’ai toujours voulu un chat, mais ni de frère ni de sœur ;-)
Dans une famille monoparentale
Si vous élevez votre enfant seul(e), tous les points nommés dans ce chapitre sont valables pour vous aussi. Accompagnez l’enfant pendant des étapes difficiles, votre séparation, assistez à ses peurs et offrez-lui un climat de confiance et d’amour. Rassurez l’enfant que ses parents l’aiment, qu’il n’a pas à prendre parti et qu’il n’est pas responsable des disputes. Si vous êtes complices, rien ne lui manquera, le moins un frère ou une sœur !
Tout dépend du vécu plutôt que de la situation elle-même. Estimez-vous heureux/-se, car élever un enfant seul vaut en tout cas mieux que plusieurs – c’est un bon équilibre (un enfant, un/e adulte) permettant un solide niveau de vie.
Reste à conclure : Vivez votre vie comme il vous convient ! Dans les familles avec plusieurs enfants, il y a des problèmes aussi, mais on les minimise car enfin c’est « normal » …
L’entourage…
Malheureusement, si on reste à un seul enfant, on scandalise et a les oreilles cassées. Qu’est-ce qui amène les gens à dérailler tellement ?
C’est une mixture de trois aspects :
*Etroitesse d’esprit, obéissance à la norme : « Comment peut-on arrêter à un seul enfant ?? Ce n’est que la promesse d'une famille en devenir ! »
*Ignorance et irréflexion : On débite simplement les paroles standard (égoïste, gâté, seul…) et se croit malin
*Envie/Jalousie : Cette motivation se trouve particulièrement chez les familles normbreuses, qui voient que vous profitez d’une qualité de vie inaccessible pour eux/dont ils ne peuvent que rêver
Comment réagir ?
L’important, c’est de se montrer en paix avec son modèle de vie. Pas la peine de vous démoraliser vis-à-vis les familles avec plusieurs enfants et des femmes enceintes du second ; elles représentent la vie moyenne, mais non le meilleur choix en général. Et peut-être que même les plus grandes crâneuses réalisent elles aussi certaines choses à votre vue… ?
A la question « C’est pour quand le deuxième ? » il y a deux façons de répondre : recourir aux excuses style « raisons médicales/financières », « plus tard, sais pas quand ! » pour éviter des réactions trop choquées. Ou dire franchement: « Jamais, on se sent bien à trois ! », suivi peut-être d’une brève explication (« ainsi j’aurai plus de temps pour ma louloute »). Ca dépend de votre caractère, de votre humeur, de l’interlocuteur et de la situation. On n’a pas toujours envie d’être gonflé ou de déclencher un débat énervant. Dans ce cas, n’hésitez pas à mettre des limites, aussi envers vos proches – puisque combien d’enfants vous avez, ça regarde uniquement vous et votre conjoint.
Si les paroles de l’autre vont trop loin, pourquoi pas couper la conversation en disant au revoir (« j’ai encore des courses à faire ! ») ? Ou rappelez aux gens que vous savez très bien ce qui est bien pour votre famille et que vous n’avez pas besoin de leur conseils – surtout pas de stéréotypes sur les enfants uniques ! Et s’il tombe de la critique contre vous ou votre enfant, pourquoi pas la retourner de manière suffisante (voir liste des réponses) ?
Ne cherchez pas à faire joli aux râleurs préjugés contre les enfants uniques. Ce sont eux les trouble-fêtes, pas vous !
Voilà quelques réponses possibles :
Oui je n'en ai qu'un mais je m'en occupe.
Moi, je plains les enfants délaissés /de parents débordés...
Tu sais, le bonheur d’une famille ne s’accroît pas forcément avec le nombre d’enfants. (Mais certes, les parents de plusieurs le savent déjà)
Désolé, tu as tort avec tes spéculations sur les enfants uniques !
Figure-toi, les enfants uniques heureux, ça existe !
Le prochain, ce sera un chien car on ne veut/peut pas d'autres bébés.
C’est pas mon truc, les tribus ;-))
Oui c’est ça, nous sommes d’affreux égoïstes – et notre enfant, il en profite !
Je préfère consacrer tout mon amour à mon enfant, lui être une maman sereine, lui offrir des chances dans la vie – qu’est-ce qu’il y a d’égoïste ???