Courage, les Enfants Uniques
Nous avons toute raison de nous féliciter! Pourtant, certains d'entre nous se plaignent, regrettent de n'avoir pas de fratrie et voient que du négatif... Temps d'ouvrir les yeux!
Les éternelles jérémiades des enfants uniques, j'en ai ras le bol. Je suis tombée là-dessus dans mon entourage et à l’Internet, ils disent souffrir, mais de quoi ? Pour moi, fille unique ravie, de telles paroles constituent un mystère. Les frères et sœurs, ils connaissent bien des inconvénients: la rivalité, la jalousie, partager les parents, se disputer sans arrêt, des privations matérielles... Une personne à qui tout cela est épargné, cependant, sur quoi se pourrait-elle larmoyer?
La société nous empêche de voir clair, elle a créé un climat d’intolérance, des stéréotypes horribles autour de l'enfant unique. On nous énerve avec des spéculations qui noircissent une vie épanouie, une taille de famille toute normale. Les perpétuelles radotages sur notre misère aveuglent beaucoup d'entre nous à tel point qu'ils se sentent réllement handicapés, seuls à mourir... C’est le rôle qui nous est imposé, avec lequel nous grandissons - et il faut du sang-froid pour s'en libérer!
Il y a une chose magnifique à tout cela: N’importe quelles sottises on nous jète à la figure, il reste un cadeau d'être l'unique enfant de nos parents! Faut seulement s'en rendre compte. Pourquoi se faire gâcher la vie parce qu'une société entière se trompe, parce qu'elle nous médit... pour nier le fait que, à maints égards, nous jouissions des avantages?!
Les richesses d'une famille no(r)mbreuse, les lecons indispensables d'une fratrie... pourquoi en rêver si nous bénéficions d'autres trésors, d'autres apprentissages pour notre personnalité, en compensation? Un petit enfant n'a pas le choix, ce sont les parents qui décident de mettre un deuxième au monde - malgré des problèmes que cela généra, tout en se surmenant, en compliquant la vie de leur premier...? Qui sait combien de gens nous envient notre unicité ??
La plupart des familles ont au moins deux enfants, ce qui nous donne l'impression d'être différents, privés d'une expérience essentielle. Mais faut-il toujours se plier à la norme, faire partie de la généralité? N'est-ce pas qu'une expérience particulière surclasse l'ordinaire parfois, donne des richesses méconnues par la moyenne? Moi, ca comble ma personnalité. Pas la peine d'être commes les autres à part entière. Les fratries sont souvent conflictuelles. Nous, en revanche, jouissent des belles choses en compensation. Très spéciaux... les autres, connaissent-ils la même complicité avec leurs parents ? Une maison calme où on peut s'épanouir sans se bagarrer ? A chacun sa biographie !
Qu'est-ce qui crée donc cette sensation qu'il y ait un vide dans ta vie, que ton uncité est un défaut? Il est facile de répeter les paroles standard. Mais fini l'aveuglement. Un fardeau ? Lequel ? Nous n’avons ni à partager nos richesses ni à rivaliser pour notre place en famille - et cela nous offre une insouciance magique !
Le seul fardeau, ce sont les jugements à notre adresse. Une vraie épidémie. Et il y a bien des raisons de s'en ficher :
L’ignorance. Les gens affirment que dans leur vie la fratrie joue un rôle important. Mais ils ignorent la nôtre. Ils ont donc beau dénigrer, jouer aux experts, babiller que c’est triste ou ennuyant. Ce ne sont que des théories, répétées parce que tout le monde pense ainsi. Et tu t'abaisses à confirmer cela ?
L’hypocrisie. La généralité nous envie nos avantages! par les jugements on cherche à nous les dégoûter.
La méchanceté. Les enfants uniques ont des défauts de caractère, dit-on, et la fratrie rend gentil et sociable ? Eh bien, leurs paroles méchants à notre égard prouvent le contraire!
Quant aux apologies des fratries: Tout aussi hypcrites et loin d'être réalistes. A part des compagnons et confidents les frères et sœurs sont également des rivaux, des intrus. Prends conscience des difficultés que les autres ont à gérer avec leurs frérots et sœurettes, les conflits derrière l’image idyllique, les poids des familles normbreuses, leurs galères face à votre aisance à trois. Et eux, se larmoient-ils ? Non, ils se contentent de leur vie, en exaltent les biens, en acceptent les maux – et c'est une chose exemplaire! Les enfants uniques, par contre, beaucoup d'entre eux sont ingrats à vomir.
Et si le statut enfant unique était vraiment une malédiction, pourquoi y a-t-il des personnes qui en sont parfaitement contentes, qui s’en félicitent ? Cela démontre: Soit unique ou issu d’une fratrie, l’essentiel est la manière de vivre sa position !
D’autres parents, épuisés par leurs gosses, les collent à l’entourage pour souffler.
Tes confidents sont les plus géniaux puisque ce sont ta maman et ton papa, une complicité sans bagarres, malveillance et sans compétition.
Il n’y a personne qui te surpasse, qui fait plus plaisir à tes parents. Etant unique tu es sans égal à leurs yeux.
L’absence d’un deuxième enfant a pour suite qu’il y a plus de moyens, plus de belles choses pour vous.
Il y a tant de situations, suppose-t-on, qui nécessitent un frérot ou une sœurette. Mais lesquelles ? Moi je n’en connais aucune. Les histoires en famille ? Je les discute avec maman et papa avec qui je suis fusionnelle.
Devenir tonton ou tatie ? Mais ça importe-il vraiment tant ou n'est-ce que l’envie de participer lorsque dans l’entourage les nièces et neveux tombent du ciel ? Moi, ça ne m’intéresse pas, je préfère ma position de « princesse » auprès de mes parents et avoir toute leur amour et soutien encore à l’age adulte. Sur ce cadeau joli je base mes plans pour le futur, mon image de la « famille idéale ». J’envisage d’avoir un jour ma petite famille à moi, mon mari et notre prince ou princesse unique ! C'est plus spécial, plus magique.
Le vieillissement, la maladie et la mort des parents ? C'est un lot qui est dans la nature des choses, que chacun aura à affronter et qui ne nécessite en aucune manière une fratrie. Dans certains fratries c'est quand une guéguerre pour l’héritage déclenche. Moi je suis et serai fière de me débrouiller seule.
Le seul véritable atout procuré par une fratrie est d’être normal aux yeux du monde.
L’entourage - comment s’y prendre ?
Pourquoi nous montrer du doigt pour notre statut ? Pas lieu de nous plaindre car l’unicité offre, comme les autres rangs de naissance, ses propres bénéfices et pose même moins de problèmes Dommage à quel comportement certains s'abaissent quand même envers nous... Ne le prends pas à coeur, c'est une mentalité que tu peux faire évaluer.
D’abord, professe-toi de ton unicité. Ce statut fait partie de ta personnalité, de tes facettes les plus intéressants, et seulement les ignorants et les envieux (= les idiots) y trouvent quelque chose à redire. Pas de crainte d'être identifié en tant que prince ou princesse unique , pas la peine de réfuter à chaque pas les idées reçues (« j’suis pas égoïste !! »). Si quelqu'un te lance une remarque au bas étage, voulant te cataloguer dans son petit esprit, moque-toi de lui... à haute voix ! Surtout concernant tes proches, tes ami(e)s, il y a lieu d'en attendre plus de considération. L'intelligence que le respect porté à une personne ne tient pas au fait qu'elle soit unique, l'aînée ou la petite dernière.
Il donne à réfléchir que nombre d’enfants uniques disent ne pas avoir souffert petits, mais que c’est « avec le temps » que la souffrance est venue... en d’autres termes : avec les jugements lancinants !!!
Il montre une sacrée force de caractère de résister à cette maudite influence et de déclarer franchement qu'on est heureux sans fratrie. Très dommage et lâche serait-il, par contre, de bien vivre son rôle de fils ou de fille unique mais de le nier pour fayoter. Ne cède pas à la facile. Si tout le monde se plie aux clichés par peur et irreflexion, comment pourront-ils jamais s'anéantir ?? Vaut mieux contribuer à une meilleure image d’enfant unique tout au risque d’irriter les gens préjugés ! Une personne médiocre qui opine toujours du bonnet, ça ne casse rien.
Unique en conversation. Voici des idées comment réagir quand…
… les autres parlent de leurs histoires fraternelles. Dis d'un air joyeux : " Moi, je ne connais pas cela ".
… ils soupçonnent que tu passes à côté de blabla. Répond fermement, avec un sourire : " Non, ça ne me manque pas, je suis content(e) sans". Et pour les très courageux : « Je préfère mes privilèges d’enfant unique ! » Version 3 :« Mais toi aussi, tu ne sauras jamais ce que c’est d’être unique. »
Commentaires stupides ?
« Mais oui, je suis enfant roi par choix de mes parents. Un monarque élu donc, très démocratique, n’est-ce pas ? »
« Oui oui, je suis une toute grande fille unique qui a été pourrie gâtée, câlinée à outrance et aimée à en perdre raison. »
« Je suis gâté, mais du moins je n’ai pas besoin de sur les autres. »
« Je suis rec et si les tiens avaient les moyens, tu le serais aussi ! »
« As-tu jamais … défauts en jugeant comme ça ?? »
« Qu’est-ce que t’en sais ? »
« Tu me fais marrer avec tes idées sur les enfants uniques /elles sont vachement dégueulasses ! »
« Non, ce n’est pas anormal d’être enfant unique, mais tes papotages le sont ! »
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Soyons fiers de notre unicité et faisons ce cadeau à nos enfants aussi !